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Ostéopathe et kiné sportif, anecdotes

Entorse de la cheville du buteur la veille d’un match de barrage : le jour J, il joue

La veille d’un match de barrage du Top 14, la tuile ! Le buteur de l’équipe se fait une méchante entorse à la cheville la veille lors d’un entraînement « décrassage ».

Un porté classique, et vlan ! il retombe mal.

Nous y sommes. La galère. Je m’occupe alors – associé au travail du médecin sportif – de sa cheville plusieurs fois, en tout plusieurs heures.

5 heures avant le match le buteur passait des pénalités de 50 m. Le lendemain, le jour du match, l’entraîneur le voit dans les vestiaires et s’en étonne : « Tu es à 100 %, toi ? » « Oui », répond le joueur.

 

Et il a tenu sa place durant tout le match.

Dos bloqué, 24 h avant le match : ostéopathie, sueur, et en avant mon gaillard !

On a beau être une armoire à glace, on peut se bloquer le dos. C’est un deuxième ligne de 135 kilos. Il fait un faut mouvement dans sa chambre d’hôtel et ne se relève pas. Le lendemain, il doit jouer un match important, une finale de coupe d’Europe.

Ce joueur arrive péniblement en salle de soin plié en deux à 21 h 30. L’ensemble du staff présent, voyant son état, m’interpelle en cœur : « Ronan, c’est pour toi, bon courage. » Je passe 1 h 30 à le soigner et à essayer de le redresser.
Le médecin le met sous antiinflammatoire pour le soulager pour la nuit. Le lendemain matin au petit déjeuner, l’entraîneur est informé de l’état du joueur et m’interpelle « tu t’en es occupé hier soir, donc il pourra jouer ». C’est beaucoup d’honneur, et aussi beaucoup de pression. Moi, je n’en suis pas aussi sûr.

Le joueur se représente dans la matinée en salle de soin. Je travaille la charnière dorsolombaire. Travailler une telle masse musculaire est énergivore, je suis vanné. Le médecin me dit, « Ronan, continue, il faut que tu réussisses à passer sur la L3… » Je continue, et j’y arrive. L’entraîneur avait raison, le joueur est effectivement sur le terrain quand l’arbitre donne le coup de sifflet d’ouverture. Il a tenu son poste et grâce au travail associé du staff médical et l’ostéopathie, il a été élu homme du match – et Montpellier a gagné cette coupe d’Europe.

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